index/écrire–construire/agentivité des pratiques amateures/agencer le commun/

Si nous envisageons le web comme un réseau de collections d'entrées (de fenêtres) vers des fichiers, alors collecter, rendre visible ces collections (les adresser – à nous, à d'autres, les agencer, les styliser...) permet de construire tous les chemins qui font l'espace commun. Ainsi, le simple geste de rendre accessible un ficher sur le web, c'est agir dans la construction d'un espace collectif. Alors, multiplier les collections plus ou moins individuelles, plus ou moins publiques, plus ou moins amateures, plus ou moins témoin d'une époque et d'un espace... permet de construire activement, et de potentiellement déjouer un dispositif autoritaire. Par exemple, écrire une home page, un simple index.html des liens vers nos présences ailleurs (par exemple, des liens vers les profils de nos réseaux sociaux), c'est agir contre un dispositif de plus en plus courant : les sites tels que linktr.ee qui permettent de lier à nos profils sur les réseaux sociaux une liste de liens (généralement vers nos autres profils sur d'autres réseaux sociaux).

les connections et les interactions

Écrire une page, y écrire des liens, n'est pas un geste anodin. À chaque nouvelle page liée, à chaque nouveau lien écrit, l'espace se morphe, incorpore ces nouvelles routes et ces nouveaux paysages.

Le montage, la "compilation de sources disparates" n'est pas forcément délié d'une contextualisation, l'usage de l'Internet comme espace et comme médium d'adresse, de partage et de diffusion permettrait ces deux modes d'agentivité.

→ Walter Benjamin : réflexion sur le médium de la photographie